PSA : le moment de vérité pour le Gouvernement

Publié le par PCF Auchel

PSA, important groupe automobile, prévoit de supprimer 8000 emplois directs. Nous affichons notre soutien sans faille aux salariés en lutte pour la préservation de leur outil de travail.

 

Cependant, il y aura des répercussions tout aussi insoutenables sur les usines sous traitantes et leurs salariés, menacés par les plans sociaux.

 

Parmi les sous traitants de PSA Peugeot Citroën, l'entreprise Faurecia, implantée sur le territoire auchellois, est la principale source de profits du constructeur automobile. 


Selon les cadres de PSA, la région Nord-Pas-de-Calais et l'entreprise Faurecia seraient épargnées par les suppressions d'emplois, mais rien n'est moins sur ... il faut rester sur ses gardes.

 

Le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault a une lourde responsabilité : en 2009, lorsque le Député Communiste Alain Bocquet avait proposé une loi interdisant les licenciements boursiers, le groupe socialiste avait rejoint cette proposition.


Les députés socialistes d'hier sont devenus, pour certains, les Ministres d'aujourd'hui ... il serait donc cohérent qu'ils mettent en pratique leur vote de 2009 en interdisant PSA de tuer l'emploi ... N'oublions pas que cette entreprise a reçu 4 milliards d'€ d'aide publique, et a distribué 200 millions d'€ de dividendes à ses actionnaires ! (Ces dividendes représentent l'équivalent de 260 emplois payés à 1600 € par mois pendant 40 ans)

 

A l'Assemblée Nationale, les salariés de PSA et leurs collègues issus des usines de sous traitance peuvent compter sur les députés Communistes pour faire entendre leurs voix. Voici les solutions proposées par Jean-Jacques Candelier, député Communiste élu dans le Nord, au nom du groupe Gauche Démocrate et Républicaine :

 

Le dossier PSA est déjà le moment de vérité de la mandature.

 

L’État ne « pouvait pas tout » sous Jospin. Hier, le Président de la République, prié de dire s’il pouvait interdire la fermeture du site d'Aulnay, a répondu par la négative.

 

Pourtant, des solutions existent. Les députés communistes, républicains, citoyens, et du Parti de Gauche proposent des mesures concrètes visant à interdire, prévenir les licenciements économiques et à sauvegarder l’emploi.

 

Ces solutions, comme en atteste le scrutin public n° 0391 du 2 juin 2009, étaient approuvées à l’Assemblée nationale par le Premier ministre et les ministres du Redressement productif, de l’Économie, des Affaires sociales et du Travail et de l’Emploi, alors députés (http://www.assemblee-nationale.fr/13/scrutins/jo0391.asp).

 

Il s’agit toujours d’exclure du champ légal les licenciements économiques effectués dans des entreprises ayant réalisé des bénéfices, distribué des dividendes, délocalisé leur production ou reçu des aides publiques.

 

Il s’agit toujours de retenir une définition étroite du motif économique, en considérant qu’un licenciement est justifié uniquement lorsqu’il est rendu inévitable en raison de « difficultés économiques qui n'ont pu être surmontées par la réduction des coûts autres que salariaux, ou de mutations technologiques indispensables à la pérennité de l'entreprise. »

 

Enfin, l’État peut fournir les armes aux élus du comité d’entreprise pour s’opposer aux plans sociaux.

 

Le Gouvernement socialiste sera-t-il aux côtés des salariés ou des actionnaires ?

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