Il y a 70 ans, Eusebio Ferrari était assassiné par les nazis
jeudi 23.02.2012, 05:32 - La Voix du Nord
Émouvante cérémonie qui vient de se tenir en présence de Gino, frère d'Eusebio Ferrari ...
, pour le soixante-dixième anniversaire de l'assassinat du résistant, en présence du maire et d'élus du secteur dont Alain Bocquet, Fabien Thiémé et Jean-Claude Dulieu.
Si Pierre-Michel Bernard a loué la solidarité, représentant tout le sens de l'action des résistants, il a mis aussi en avant la lutte contre le totalitarisme, très présent dans l'actualité, fustigeant par la même occasion un autre totalitarisme plus pernicieux installé comme modèle de société depuis des décennies.
Quant à Alain Bocquet, il a enchaîné sur l'histoire du résistant Eusébio Ferrari et de la résistance dans le Nord-Pas de Calais, montrant par delà sa lutte contre l'occupant que l'union des générations reste le principal vecteur de la lutte contre le révisionnisme et le négationnisme remis malheureusement d'actualité récemment.
Eusebio Ferrari a été assassiné le 18 février 1942, contraint de quitter sa planque alors qu'un piège lui était préparé.
La stèle construite en 1987 a été restaurée en 2011 avec l'aide pécuniaire du député amandinois. •
"Souvent ceux qui commencent une révolution ne la terminent pas"
Eusébio Ferrari
samedi 19.02.2011, 05:24 - La Voix du Nord
Peu d'Anzinois ont eu l'occasion de voire la stèle érigée en l'honneur d'Eusebio Ferrari. Et pour cause : située dans une ruelle, rue de l'Yser,
elle n'était plus entretenue. C'est à présent chose faite.
Les Anzinois de passage du côté de la Bleuse Borne, à deux pas du terril, pourront faire un petit détour pour rendre hommage au héros combattant de la liberté.
Eusebio Ferrari, jeune communiste s'illustra très tôt dans la Résistance, bien avant qu'elle s'organise. Il a hissé sur un poteau un drapeau rouge portant l'inscription « Courage et confiance, nous vaincrons ». C'était le 30 juin 1940. Un an plus tard, il récidive sur le terril Lagache, alors que depuis quelques temps il tire des tracts et des petits journaux sur une modeste machine à alcool.
Le 3 juin 1941, Eusebio Ferrari entre dans la clandestinité et accentue son action contre l'envahisseur en volant de la dynamite pour saboter voies ferrées, écluses et centrales électriques. Très actif dans la région lilloise où il tue deux officiers allemands, il est abattu par la gendarmerie française le 18 février 1942, à l'endroit même ou se trouve le monument qui lui est dédié..
L'ensemble de l'espace a donc été réaménagé : dallage en pierres, plantations de rosiers blancs et de bordures en buis. Tout a été réalisé par les services espaces verts et voirie de la commune. Cet aménagement a nécessité un investissement 13 600 E. Le député Alain Bocquet y a apporté sa contribution à hauteur de 5 000 E n'oubliant pas d'associer à la mémoire Tadeusz Pawlowski et René Denys, tués le même jour, rendant par là hommage à tous les combattants de la liberté. •